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Interview de l’écrivain Patrick Ferrer

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Bonjour à tous,

C’est avec un grand plaisir que j’accueille aujourd’hui Patrick Ferrer, écrivain talentueux ayant à son actif de nombreux romans.

 

Bonjour Patrick, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

  • Oui, bien sûr. J’ai cinquante-huit ans et je peux dire que j’ai toujours évolué dans l’univers du livre, d’une façon ou d’une autre. J’ai abandonné l’école traditionnelle avant le Bac et me suis instruit à l’école de la vie. J’ai été bouquiniste sur les quais de la Seine, travaillé en librairie, et puis chez un éditeur étranger où j’ai eu l’occasion d’acquérir une précieuse expérience dans le marketing. J’ai toujours aimé écrire et mes collègues me confiaient systématiquement les travaux de copywriting parce que c’était mon point fort. Quand j’ai quitté l’édition, je me suis lancé dans l’écriture romanesque pour mon propre compte, un rêve que j’entretenais depuis toujours et qui relie mes deux passions.

Avez-vous un métier en dehors de l’écriture et si oui, est-ce difficile de concilier les deux ? Combien de temps consacrez-vous en moyenne à vos écrits ?

  • Oui, j’ai un boulot alimentaire qui ne me prend pas trop la tête et je me suis organisé pour consacrer un maximum de temps à l’écriture. Ce n’est pas toujours facile, quand on rentre crevé le soir à la maison, mais je m’efforce de consacrer une quinzaine d’heures par semaine à l’écriture pure. Plus à peu près autant d’heures à la promotion de mes œuvres et à participer à la communauté des auteurs indépendants.

Avez-vous des petits rituels lorsque vous écrivez ?

  • J’ai besoin de calme essentiellement. J’écris deux, trois heures d’affilée, après quoi je fais un truc pour me détendre. J’aime bien sortir et marcher dans un environnement serein pour éliminer la « crasse mentale » qui peut s’accumuler lorsque j’écris des trucs assez durs (la plupart de mes sujets d’écriture remuent des trucs assez angoissants) mais, habitant Paris, ce n’est pas toujours facile. Quand je bloque totalement et que je ne peux plus écrire, je m’évade quelques jours à la campagne pour recharger mes batteries.

Vos livres sont des thrillers, des romans noirs, comment vous est venue l’idée du premier et pourquoi ce style ?

  • En fait, j’écris dans différents genres. Science-fiction, Fantastique, Western, Horreur, Aventure et Policier/Espionnage. Il y en aura d’autres. Je pense qu’un auteur, ou tout artiste, doit être capable de maîtriser tous les instruments de son art. Le polar est le seul genre où j’ai été capable d’écrire un long roman alors que pour les autres, je suis plus à l’aise au format court. Pour mon premier roman, je n’avais pas de style préconçu au départ, je voulais simplement écrire une histoire et j’ai eu l’idée d’un flic émérite qui tombe amoureux de la suspecte et dont la vie va être détruite à cause de cela. Mon héros devait mourir à la fin. Bien sûr, mon personnage n’était pas d’accord et nous avons fini par faire un compromis qui nous satisfaisait tous les deux.

Mon style est assez noir parce que j’essaie de traiter de sujets qui me semblent importants pour la survie de l’humanité et de cette planète. J’aime m’attaquer aux abus de pouvoir, à l’injustice, à la discrimination, à tout ce qui peut constituer la folie des hommes et promouvoir les idées de justice, de tolérance, de compréhension et de solidarité entre les êtres de toute nation, race, voire espèce. Pour moi, avant de se défaire du mal qui nous ronge, il faut pouvoir le confronter, le regarder en face. Je considère que c’est mon boulot, en tant qu’écrivain, de dénoncer cela et promouvoir de nouvelles valeurs et idées. Car ce sont les idées qui changent le monde et l’écrivain a un rôle déterminant dans cela.

Votre thriller « Le baiser de Pandore » premier d’une trilogie, a reçu le Prix du roman numérique Monbestseller, qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

  • Honnêtement, les prix, tout ça, ça me fait plaisir, bien sûr, mais ce n’est pas pour cela que j’écris. En fait, mes plus grandes fiertés, ce qui me touche réellement, ce sont les réactions positives des lecteurs. Je crois qu’il n’y a pas de plus grande récompense qu’une personne lambda qui vous dit : « Moi qui ne suis pas fan de polars, je reste sans voix… je viens de découvrir qu’un auteur de roman noir pouvait aussi être subtil, écrire avec grâce et intelligence. Vous remettez mes a priori en cause et je vous en remercie ! » Ce genre de truc n’a pas de prix.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées pour l’écriture de vos romans ? Et combien de temps en général mettez-vous pour les écrire ?

  • Mon premier roman a été très long à écrire. D’abord parce que c’est un pavé de 950 pages (après avoir écumé une centaine de pages en trop environ), parce qu’il traite d’événements historiques pour lesquels j’ai dû faire pas mal de recherche et parce que c’était également un apprentissage et que j’ai écrit huit versions différentes du roman. Tout ça prend beaucoup de temps, des années en fait. Par opposition, j’écris mes nouvelles en deux, trois jours max. Une de mes nouvelles la plus populaire, « La rouille », a été écrite en une après-midi. Je ne pense pas qu’on puisse quantifier cela précisément, ça dépend de la complexité du sujet.

La difficulté principale est de trouver le temps d’écrire. J’ai suffisamment d’idées pour écrire en continu pendant des années mais le temps est le grand ennemi.

Avez-vous tenté le chemin de l’édition traditionnelle? Pourquoi le choix de l’auto-édition ?

  • Oui. J’avoue que j’étais naïf, même ayant bossé plus de vingt ans dans l’édition. J’ai écrit mon premier roman, « Le baiser de Pandore » sans me soucier du marché ou des impératifs éditoriaux et quand je me suis pointé chez les éditeurs avec un manuscrit de plus d’un million de signes… J’ai claqué un fric fou en impression de manuscrits et en envois sans aucun résultat. Alors, j’ai décidé de diffuser gratuitement une moitié du manuscrit sur des sites de lecture comme MonBestseller et YouScribe. Et, à ma grande surprise, « Le baiser » a décollé dans les classements, les lecteurs ont aimé et l’ont fait savoir. Finalement, grâce à ce modeste succès, j’ai eu des contacts avec deux éditeurs parisiens qui avaient aimé mon manuscrit mais leurs demandes (sans doute justifiées) quant aux changements à effectuer pour le rendre publiable (principalement le réduire de moitié) étaient au-dessus de mes forces. Il aurait fallu tout réécrire. J’avais accouché d’un enfant sans doute difforme mais je ne me sentais ni le courage, ni l’envie de le renier.

À l’origine, j’avais une idée préconçue de l’autoédition qui s’est avérée fausse. Pour moi, seule l’édition traditionnelle pouvait donner de la légitimité à un auteur. S’auto-publier, c’était l’équivalent de ce que les Anglais appellent du ‘vanity publishing’, l’édition de vanité. J’avais tort. La légitimité, elle vient de vos lecteurs. Ce sont eux qui décident si vous êtes un auteur ou pas. Pas l’éditeur, pas les critiques. Les lecteurs. Et l’autoédition est le test le plus probant et le plus difficile de cette conquête. Parce que vous êtes seul face au lecteur et qu’il vous faut le séduire sans autre artifice que votre livre.

Je travaillais donc, suite à mon premier échec avec les éditeurs, sur deux autres romans beaucoup plus courts et publiais des nouvelles ici et là lorsque j’ai découvert par hasard qu’un auteur indépendant, Jean Philippe Touzeau, délivrait un séminaire gratuit en 22 vidéos sur comment s’auto-publier avec succès. J’ai suivi la série avec un intérêt croissant et, arrivé à la fin, j’avais toutes les cartes en main pour me lancer dans l’auto édition. Suivant les conseils de JP, j’ai cassé mon roman en trois parties d’environ 300 pages chacune, j’en ai réécrit une partie pour en faire trois tomes distincts et je me suis lancé avec le premier tome publié sur Amazon en novembre 2014. Au même moment, un micro-éditeur de SF m’a proposé de publier deux de mes nouvelles et j’étais lancé.

Je dois dire que je ne regrette pas ce choix. Aujourd’hui, j’ai vendu plus d’exemplaires de mon roman que j’aurais pu espérer en vendre avec l’édition traditionnelle, mes trois tomes sont placés depuis des mois dans le top 20 des Thrillers d’espionnage et chipent régulièrement la première place à Millénium ou Ken Follett et je peux envisager un jour de vivre de mes ventes si elles continuent à croître de la sorte.

On vous dit le digne héritier de Fred Vargas, cet auteur a-t-il été une référence pour vous ? Avez-vous d’autres écrivains fétiches ?

  • En fait, ayant vécu longtemps à l’étranger avant de me lancer dans l’écriture, mes influences sont plutôt cosmopolites. Je ne connaissais pas Vargas (ses fans, j’espère, me le pardonneront) avant que certains lecteurs ne soulignent nos points communs. Mais c’est flatteur, même si nous écrivons sur des sujets assez différents. Je suppose que c’est l’atmosphère et les références historiques du roman qui donne cette impression.Sinon, j’ai lu et lis énormément dans des genres très différents. Les livres que je conserve précieusement dans ma bibliothèque sont les œuvres de Vian, les premiers romans de H. Murakami (avant qu’il soit connu) et les écrits des surréalistes, mais dans les étagères du bas, on trouve de tout : des écrits moyenâgeux, du polar chinois, de la SF russe, du roman français (Tournier, Modiano, Houellebecq) des contes, légendes et mythologies de tous les pays, des livres d’espionnage de John le Carré, Len Deighton et Martin Cruz Smith. J’ai lu énormément de SF, Asimov, van Vogt, Bradbury, Clarke, Heinlein, Sturgeon, K. Dick, Farmer, Gibson. Je suppose que tout ce qu’on a lu vous imprègne d’une certaine manière donc si vous pouvez imaginer un pot-pourri de tout ça…

Etant déjà connu comme auteur avez-vous des contacts avec vos lecteurs ? Sinon, l’envisagez-vous ?

  • Ce ne sont pas tant des contacts avec les lecteurs que des gens qui partagent la même passion. Le contact avec les lecteurs se limite souvent à « J’ai beaucoup aimé, quand sort le prochain ? » ou « en avez-vous publié d’autres ? » et je pense que c’est bien. Ce que j’ai à dire, je le mets dans mes livres. Les gens les lisent et occasionnellement me mettent un commentaire ou m’envoie un encouragement ou un remerciement ou une critique salée. L’échange s’arrête là. Je crois que c’est parfait comme ça.

À côté de cela, j’ai des messages de lecteurs qui sont aspirant auteurs eux-mêmes, ou travaillent dans le milieu ou tiennent un blog et nos contacts donnent lieu à des échanges. Par exemple une lectrice m’a signalé des anomalies dans mes livres et depuis elle fait office de première correctrice. Ce sont toujours des échanges, des conseils, des avis constructifs qui font partie de mon travail et l’enrichissent.

Avez-vous un autre livre en préparation, un tome 4 pour « Le baiser de Pandore » ou d’autres projets ?

  • Oui, j’ai deux autres romans en cours d’écriture, et j’écris régulièrement des nouvelles pour des anthologies, des magazines ou des webzines dont je prévois de publier prochainement un recueil qui sera plutôt SF/Fantastique. La saga du Baiser de Pandore est terminée pour l’instant et l’intégrale en un volume sera auto-publiée prochainement. Il y a certains personnages qui pourrait être développés dans des histoires ultérieures, pourquoi pas, j’ai encore plein de matériel que je n’ai pas utilisé pour le « final cut » mais pour l’instant j’ai envie d’explorer d’autres univers.

Il est également possible que je m’associe avec un éditeur mainstream pour sortir une série, qui m’obligerait à travailler un autre style d’écriture, à épisodes. J’ai fait un premier essai avec le Quotidien du Médecin pour lequel j’ai pondu une petite série policière centrée autour d’une jeune légiste et c’est assez facile à faire. Ça ne m’a pris que quelques jours à écrire et ça paie bien donc ça me permet de financer d’autres projets.

Avez-vous un site internet ou un blog ?

  • Oui, j’ai un blog à www.mezaventures.com où les lecteurs peuvent lire gratuitement mes nouvelles et des extraits de mes livres. Mais c’est encore en chantier, faut porter le casque pour s’y aventurer.

Si je vous demande quel serait votre plus beau rêve (allez deux ou trois si vous voulez) lequel serait-il ?

  • Mon véritable rêve serait que tous ensemble nous créions une civilisation humaine basée sur l’intelligence et le respect de l’autre et de notre environnement. C’est d’autant plus rageant que c’est parfaitement possible si l’humanité commençait à s’attaquer aux vrais problèmes qu’elle doit confronter pour survivre et prospérer, au lieu de jouer le jeu des intérêts d’une minorité qui n’ont aucun égard pour la vie humaine, pour la planète, sa faune et sa flore. Nous laissons des fous furieux nous diriger et nous plaignons que le monde soit devenu un enfer. Chacun d’entre nous joue un rôle, si minime soit-il, pour injecter de la raison dans notre civilisation et en éliminer la folie. Si mes écrits peuvent contribuer à cela, je serai le plus heureux des hommes.

 

Un grand merci à Patrick pour avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Je vous invite à consulter son blog cité plus haut, vous pourrez y trouver des petits bijoux de littérature.

Et surtout n’hésitez pas à vous procurer ses livres :

Livres de Patrick Ferrer

Interview de l’auteure Sandra Ganneval

 

a l'eau de rose et de vaisselleon a toujours besoin d'une blonde en bikini pour vendre une machine à laver

 

Bonjour à tous,

Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter Sandra Ganneval, auteur de plusieurs romans publiés en auto-édition.

Bonjour Sandra, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

  • Bonjour, Laurence. Tout d’abord, merci de m’avoir proposé de répondre à ce petit questionnaire. Sandra Ganneval est mon nom de plume. Sandra est un prénom que j’aurais pu porter et Ganneval est le nom de mon méchant préféré. Pierre Ganneval est un vilain savant fou que l’on retrouve dans le roman « Cristal qui songe »(1) de Theodore Sturgeon (2), un écrivain américain à l’univers très particulier qui jongle avec la science fiction, le fantastique et l’horreur. Son personnage, Pierre Ganneval, réalise des expériences sur des cristaux d’un genre particulier. Il a découvert que ces pierres étaient vivantes et que certaines s’unissaient pour donner naissance à des êtres vivants. Il les torture d’une manière particulière (c’est de la science-fiction), les cristaux étant sensibles à la haine et il leur en envoie des décharges par la pensée dans le but de les contrôler.

Avez-vous un métier en dehors de l’écriture et si oui, est-ce difficile de concilier les deux ?

  • Pour faire dans la banalité, être écrivain est mon rêve de petite fille que je n’ai jamais cessé d’entretenir, de caresser dans un coin de ma tête. J’ai fait de nombreuses tentatives et n’ai réussi à écrire un texte potable qu’en 2008. Depuis, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de miracles, que c’était un vrai travail et qu’il fallait que je passe des heures devant mon ordinateur pour arriver à écrire quelque chose d’à peu près potable. Comme je suis très optimiste, résolument optimiste, j’ai décidé de consacrer une journée par semaine à l’écriture, le reste du temps, je travaille pour mettre des choses dans la marmite avant de la faire bouillir.

Combien de temps consacrez-vous en moyenne à l’écriture ?

  • Depuis le début de cette année, une journée par semaine, sept heures, je suis une fervente des trente-cinq heures. Et puis, le reste de la semaine, j’essaie de consacrer une heure par jour à faire un semblant de promotion ou à écrire. Le soir, à partir de 21h00, il ne faut surtout pas me déranger. Objectif : faire avancer le schmilblick !

Qu’est-ce qui vous a poussée à prendre la plume ?

  • Petite fille timide, je lisais énormément, je me réfugiais dans les livres. Adolescente timide, c’était la même chose. Adulte timide, c’est encore pire. Bon, je plaisante, à moitié. Aimer lire m’a donné envie d’écrire. J’ai encore quelque part dans un carton une tentative de création d’un livre à la manière de ceux de la bibliothèque rose. Je réalisais mes propres couvertures à la gouache. L’autoédition, je ne pouvais pas y échapper (lol). J’y étais prédestinée.

Comment vous est venue l’idée de votre premier roman ?

  • Mon premier roman s’appelle « SOS FLEMMARDS ». Ce n’est pas un roman autobiographique mais j’y ai mis beaucoup de ma petite personne. J’y retrace, à ma façon, une expérience professionnelle. J’ai eu le plaisir de faire un passage à Pôle Emploi quand il s’appelait encore ANPE en tant que conseillère (et dans con-seillère, il y a… seillère) et ça m’a semblé une situation tellement kafkaïenne que j’ai eu envie d’en faire un roman. Ce premier livre est une comédie dont les deux héros sont originaires des Antilles françaises, comme moi. Dans ce livre, je parle de la culture antillaise telle que je la perçois, moi qui ai quitté mon île de naissance à l’âge de quatre ans, je tente de parler du racisme ordinaire avec humour, j’y évoque la difficulté de grandir, l’abandon de ses rêves avec l’âge et je m’attarde un peu sur le soi-disant sens des responsabilités que l’on doit acquérir en vieillissant… enfin, plein de sujets qui me tiennent à cœur.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées pour l’écriture de vos romans ?

  • J’aime écrire quand je suis seule. Je déteste que quelqu’un lise par-dessus mon épaule ou me demande ce que je suis en train de faire, de quoi ça parle. L’écriture est vraiment mon jardin secret. Donc, je ne peux écrire que lorsque je sais que je ne vais pas être dérangée. Du coup, je n’en ai pas toujours l’énergie parce qu’en dehors du travail, j’ai une vie de famille bien remplie mais j’ai appris que la régularité paie. Je sais que si je m’efforce de travailler un peu chaque semaine sur un livre, à un moment, il sera terminé. Un pas après l’autre, comme disait je ne sais plus qui. Un mot après l’autre, il me semble que ça, c’est de Stephen King, dans « Écriture, mémoire d’un métier » (3).

L’autre difficulté, c’est la confiance en soi. Il en faut une sacrée dose pour aller au bout d’un texte et, parfois, elle fait défaut. Je relis ce que j’ai écrit auparavant, pour me convaincre que si je l’ai déjà fait, je peux encore le faire et pour me rappeler que j’ai déjà ramé mais que je suis quand même arrivée au bout du voyage.

Pourquoi ce style de romans ?

  • J’ai essayé des styles différents.

Super motivée, à l’époque, j’ai envoyé « SOS Flemmards » à plusieurs bloggeurs, un comité de lecture a pris le temps de le lire sur un site qui n’existe plus mais qui s’appelait WBE. C’était une belle initiative, en ce qui me concerne, car les lecteurs s’arrêtaient autant sur la forme que sur le fond et faisaient une critique approfondie du livre en ménageant parfois modérément l’ego de l’auteur. Cela a été une belle expérience et cela m’a donné confiance dans ma capacité d’écrire ce que j’avais envie d’écrire.

Du coup, ensuite, j’ai écrit un roman à l’eau de rose trouble, comme je l’appelle : « A l’eau de rose et de vaisselle. », que l’on peut classer dans la catégorie chick lit ; puis, un recueil de nouvelles fantastiques : « De l’autre côté de l’écran », avec comme sources d’inspiration Guy de Maupassant (4) (ses contes fantastiques) (5) et Richard Matheson (6) (auteur de la nouvelle : « Né de l’homme et de la femme » (7), cela fera tilt dans le cerveau des amateurs) ; après ça, j’ai fait une plongée dans le glauque avec une sorte de thriller psychologique :« On a toujours besoin d’une blonde sexy en bikini pour vendre une machine à laver », c’est le titre le plus long que j’ai pu trouver (lol). Dans ce livre, j’aborde des sujets plus difficiles comme la prostitution et l’inceste. Pour l’un des personnages, Amandine, l’écriture est salvatrice et lui permet de ne pas plonger dans la folie.

Je pense que si l’on a envie d’écrire un certain style de roman, il faut se lancer, le voir comme un défi, le plus important, c’est de se faire plaisir.

Combien de temps pour écrire le mot fin à la dernière page ?

  • J’écris plus vite qu’il y sept ans, je pense, j’ai acquis quelques techniques, enfin, je sais à peu près de quelle manière m’y prendre mais je ne me fixe pas vraiment de temps. Dans l’idéal, sortir un livre par an me paraît un bon rythme. Deux, ce serait presque parfait.

Avez-vous tenté le chemin de l’édition traditionnelle? Pourquoi le choix de l’auto-édition ?

  • J’ai envoyé, il y a des siècles, un roman à une maison d’édition mais, avec le recul, je réalise à quel point mon texte méritait d’être travaillé. Depuis, je n’ai envoyé aucun texte. En revanche, j’ai été contactée par un éditeur lorsque mon roman à l’eau de rose trouble a été premier des ventes dans la catégorie humour d’Amazon mais je ne me sentais pas prête à travailler avec un éditeur. J’aime la liberté que procure l’autoédition même si ça représente un gros travail. Je n’ai pas envie d’écrire toujours dans le même genre, de la même façon, de formater mon écriture, j’aime bien me surprendre. J’avoue que la réussite d’auteurs anglo-saxons comme Joe Konrath (8), Amanda Hocking (9) ou John Locke (10) me fait rêver. J’aimerais bien être de nouveau contactée par un éditeur mais, après avoir vraiment fait mes preuves en m’autoéditant et ainsi, être en position de force.

Quels sont vos coups de cœurs littéraires ?

  • Mon dernier coup de cœur, c’est « Terra Divina » (11) de Marie Fontaine, auteur que j’ai connu lorsque je me suis lancée dans l’autoédition. C’est drôle, pêchu, entraînant. J’ai vraiment beaucoup aimé. C’est une lecture qui fait du bien et que je recommande.

Avez-vous des contacts avec vos lecteurs ?

  • J’aimerais avoir des contacts avec tous les lecteurs qui m’ont laissé des commentaires cinq à trois étoiles sur Amazon, ce n’est malheureusement techniquement pas possible (lol). J’ai des contacts avec les lecteurs qui laissent leurs commentaires sur les plates formes telles monbestseller.com, ou sur Facebook. C’est très agréable d’avoir des retours. Positifs, c’est génial, bien sûr. Mitigés ou négatifs, ça apporte aussi quelque chose, si c’est argumenté, parfois, j’avoue rester dubitative et me demander si l’on me parle bien du texte que j’ai écrit. J’ai appris et j’apprends encore à prendre du recul, à relativiser, à faire la part des choses.

Quels sont vos projets ?

  • Actuellement, je travaille sur un nouveau roman, ma seconde chick lit à la sauce Ganneval, dont le titre sera : « Les tablettes de chocolat du Père Noël ». J’espère réussir à l’autoéditer pour la fin de l’année, le titre s’y prête. J’ai également en projet un second recueil de nouvelles fantastiques.

Avez-vous un site internet ou un blog ?

  • Oui, j’ai un blog qui s’appelle SOS Flemmards, que je ne fais pas vivre autant que je le voudrais, bizarre, les journées ne font que 24 heures, vous avez remarqué ? En voici l’adresse : http://sosflemmards.blog4ever.com/

Un rêve ?

  • Mon rêve d’autoéditée ? Vivre de mes ventes de livres, bien sûr ! Comme le font pas mal d’auteurs anglo-saxons et quelques auteurs francophones. Je suis résolument optimiste !
  1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Cristal_qui_songe
  2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodore_Sturgeon
  3. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89criture_:_M%C3%A9moires_d’un_m%C3%A9tier
  4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_de_Maupassant
  5. http://les.tresors.de.lys.free.fr/poetes/guy_de_maupassant/le_fantastique/menu_le_fantastique.htm
  6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Matheson
  7. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Journal_d’un_monstre
  8. http://jakonrath.blogspot.fr/
  9. http://www.enviedecrire.com/un-editeur-francais-publie-un-roman-americain-autoedite/
  10. http://www.lexpress.fr/culture/livre/un-auteur-independant-passe-le-million-d-ebooks-vendus_1004666.html
  11. http://www.amazon.fr/Terra-Divina-Lint%C3%A9grale-Cerisaie-Tchekhov-ebook/dp/B00IPMWWME/ref=cm_cr_pr_product_top

Un grand merci à Sandra pour avoir pris le temps de me répondre en toute honnêteté. Bientôt un article sur mon blog à propos de l’un de ses romans. Comme le dit si bien notre invitée : « les journées ne font que 24 heures », difficile de tout concilier ! Si son univers vous intéresse, n’hésitez pas à faire un tour sur son blog et bien entendu, à commander l’un de ses ebooks :

A l’eau de rose et de vaisselle

On a toujours besoin d’une blonde sexy en bikini pour vendre une machine à laver

 SOS flemmards

De l’autre côté de l’écran

 

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