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Étiquette : roman émotion

Interview de l’auteure Monique Massot-Escaravage

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Bonjour à tous,

Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir Monique Massot-Escaravage dont le roman Vent d’Espoirs sortira le 06 juin aux Éditions AETH.

 

Bonjour Monique, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

  • Bonjour à vous toutes et tous. Je m’appelle Monique Massot-Escaravage. Je suis née en Algérie dans les années d’ après-guerre. J’ai 4 enfants et j’habite dans la belle ville d’Antony depuis 25 ans. J’occupe mon temps entre l’écriture, le bénévolat et le plaisir immense que me procurent mes petits-enfants.

Avez-vous un métier en dehors de l’écriture et si oui, est-ce difficile de concilier les deux

  • Non, je suis à la retraite et j’ai tout mon temps pour me livrer à mes passions.

Combien de temps consacrez-vous en moyenne à l’écriture ?

  • Je ne m’impose rien. Quand j’ai une idée, (souvent la nuit quand je ne dors pas), je me précipite sur mon cahier et je note tout avant que cela ne disparaisse. Je peux rester des jours sans écrire, tout comme il m’est arrivé d’y passer 6 heures sans voir le temps filer.

Qu’est-ce qui vous a poussée à prendre la plume ?

  • J’ai depuis toujours un carnet qui ne me quitte pas. J’y note tout ce qui a de l’importance pour moi. Cela va de mes tristesse face aux coups durs de la vie, à mes mésaventures (en voyage, je me demande souvent si je ne suis pas maudite) pour terminer par mes plus grandes joies (la famille, les amis). Il y a quatre ans, je parlais à mon fils via Skype. Il vit à Montréal depuis 7 ans. Il me montre une grosseur sur son cou. Mon sang n’a fait qu’un tour. Échographie. Diagnostic : Suspicion très forte de cancer de la thyroïde. Retour en France en catastrophe, opération à L’hôpital de la Pitié dans la foulée et l’attente… Entre temps, mon mari me montre également une boule qu’il a dans le cou. Le professeur qui suivait mon fils le rassure, c’est bénin, un goitre. On vous opèrera le mois prochain. Les résultats de mon fils arrivent, ça n’est pas cancéreux. Pour mon mari, ça l’était… Voilà pourquoi je me suis vraiment mise à l’écriture. Je m’évadais de mon quotidien angoissant en m’immergeant dans un autre monde où rien ne pouvait m’atteindre et c’est ce qui m’a permis de me maintenir la tête hors de l’eau.

Comment vous est venue l’idée de votre premier roman ?

  • Il y a 5 ans, j’ai entrepris des recherches généalogiques. J’avais envie de connaitre le parcours de mes ancêtres, essayer de comprendre pourquoi ils avaient quitté leur Alsace natale en 1848, pour peupler la colonie d’Algérie. Par le plus grand des hasards, j’ai mis la main sur un secret de famille qui restera à jamais enfoui dans les oubliettes du temps. L’homme qui a accompagné mon aïeule en Algérie n’était pas son vrai mari et pourtant il avait le même état civil que celui-ci. Que s’était-il passé ? Qui était l’intrus ? Ce mystère était resté en latence dans mon esprit mais il refaisait surface de temps en temps sans que l’idée d’un roman ne s’impose pour autant. Ce sont les circonstances décrites plus avant qui m’ont décidée à franchir le pas. C’était ça ou crever à petit feu.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées pour l’écriture de vos romans ?

  • Mis à part le fait de me documenter pour ajuster fidèlement mon histoire au contexte historique de l’époque, tout a été limpide. Les idées venaient plus vite que le fait de les coucher sur le papier (Je note tout avant d’écrire sur mon ordi).Je n’ai jamais été en panne d’inspiration, bien au contraire…

Pourquoi ce style de romans ?

  • Tout simplement pour que mes enfants et petits enfants connaissent mon histoire. Sans entrer dans les polémiques, dans la politique, sans chercher qui avait tort ou raison. (D’autres, et ils sont nombreux, se sont largement épanchés sur le sujet). Je l’ai voulu léger, volontairement, pour désamorcer les tensions qui perdurent encore.

Combien de temps pour écrire le mot fin à la dernière page ?

  •  Un an environ.

Combien de temps avez-vous mis pour trouver un éditeur ?

  • Trois ans. Mon livre n’étant pas « bancable » je ne les intéressais pas. Pas dans leur lignée éditoriale.

Quels sont vos coups de cœurs littéraires ?

  • Je lis tout. Je ne vais pas vous ressortir les classiques qui font très intello. Moi, mes coups de cœur, je les ai avant les 50 premières pages. Si ça m’accroche et m’emporte, c’est bon. J’aime trop ce que lire m’apporte pour me farcir des bouquins qui ne sont que masturbation intellectuelle. En gros, mes chouchous : Stephen King, Glenn Cooper, Karine Giebel, Douglas Kennedy, Pat Conroy, Harlan Coben. Parmi les auteurs français, David Foenkinos, Frank Thilliez, Maxime Chattam et j’en passe et des meilleurs. Je lis environ 15 livres par mois, c’est dire.

Quels sont vos projets ?

  • Ce roman, «  Vent d’espoirs » retrace de façon romanesque les premières années de mes aïeux en Algérie. En préparation, le second retracera mes dernières années là-bas.

Avez-vous un site internet ou un blog ?

Un rêve ?

  • Plein de projets. Voyager, écrire, aimer…

Un grand merci à Monique pour la sincérité de ses réponses. N’hésitez pas lorsque son roman sortira à le commander (connaissant déjà quelques extraits, il me tarde de le lire)sur le site de son éditeur : www.lestemps.fr

 

 

 

La vie est trop courte de Sally Mandel

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Ce roman parle de sclérose en plaques.

Cela pourrait faire peur, mais l’auteure nous raconte avec un certain humour l’histoire d’Annie Bolles, une jeune femme atteinte de cette maladie depuis cinq ans.

Lors d’une exposition, elle rencontre Joe, un photographe amateur.

Bien qu’elle soit à cet instant dans un fauteuil roulant – ce qui n’est pas toujours le cas, car c’est selon le bon vouloir de la maladie – c’est immédiatement le coup de foudre entre les deux jeunes gens. Tout irait pour le mieux, si Annie n’avait pas peur de l’amour.

En effet, comment condamner quelqu’un à subir sa propre maladie ? Comment le faire vivre au quotidien avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ?

Malgré tout, ce roman est loin d’être larmoyant. C’est une plongée dans une maladie contraignante, déstabilisante, une plongée qui nous emporte sur les flots de l’espoir.

C’est cela la force de ce beau roman, car la vie est trop courte pour refuser d’aimer…

Poisons de Marie-Cécile Picquet

poisons marie cecile picquet

En l’an 1315, dans la ville d’Amiens, une belle jeune femme, Margault, est l’épouse de Matthieu Esternay, maître imagier. Ce pourrait être le bonheur avec cet homme doux et attentionné, sauf que…

Alors notre héroïne se réfugie dans les livres. Mais lorsqu’on n’est pas heureuse en ménage, il suffit du regard un peu trop appuyé d’un beau ténébreux, pour faire basculer une vie jusque-là si bien rangée. A partir de ce moment fatidique, la jeune femme connaîtra l’enfer.

Répudiée, trahie par son propre père, elle trouve refuge auprès des ribaudes et sorcières, qui lui apprennent la science des poisons, mais pas seulement cela. Une plongée spectaculaire dans le Moyen Age et ses croyances, où l’on juge sans même écouter. Ou même un père peut condamner à la damnation sa propre enfant, pourtant si longtemps chérie.

Une époque où les pires atrocités sont commises sans états d’âmes. Mieux vaut avoir le cœur bien accroché pour échapper à ses bourreaux et peut-être aussi une dose infime de chance…

Le pays du nuage blanc de Sarah Lark

 

le pays du nuage blanc

« Église anglicane de Christchurch (Nouvelle-Zélande) recherche jeunes femmes honorables pour contracter mariage avec messieurs de notre paroisse bénéficiant tous d’une réputation irréprochable »

A Londres en 1852, Hélène, une jeune femme pauvre qui exerce le métier de préceptrice auprès de deux petits nobliaux, décide après mûres réflexions, de se lancer dans l’aventure. De toute manière, elle n’a rien à perdre et c’est le seul moyen si elle veut fonder une famille.

On lui propose d’accompagner des jeunes filles orphelines qui seront elles, livrées à la domesticité. Les voilà donc embarquées sur le bateau conduisant en Nouvelle-Zélande, terre inconnue pour beaucoup, le pays du nuage blanc. Pendant la traversée, Hélène fait la connaissance de Gwyneira, une aristocrate un peu rebelle, qui part épouser un magnat de la laine dans ce même pays. S’ensuivra une belle amitié qui durera. Mais ce qu’elles ne savent pas, c’est que leurs deux futurs maris sont tout simplement ennemis.

Tous les éléments sont réunis dans cette saga pour nous entrainer avec enthousiasme à la suite des aventures de ces deux jeunes femmes. Ni l’une ni l’autre ne vont avoir un destin facile.

Un roman un peu style La leçon de piano qui nous fait voyager à travers des paysages époustouflants où la vie est dure que l’on soit riche ou pas. Qui nous montre aussi qu’il fallait une bonne dose d’abnégation pour ces femmes désargentées ou pas, dans un monde de domination masculine…

 

 

La voyageuse de nuit de Françoise Chandernagor

la voyageuse de nuit

Dans une famille, avons-nous tous la même mère ? La voyons-nous tous avec le même regard ?

Ce sont les questions fondamentales que pose ce livre.

L’histoire de quatre sœurs qui, lorsque Olga leur mère âgée se réfugie dans le mutisme à cause d’une grave maladie, se retrouvent confrontées à une terrible vérité selon laquelle personne n’a jamais eu la même mère…

Chaque fille replonge dans son enfance et revoit les circonstances qui ont fait d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui. Leurs yeux s’ouvrent enfin sur les non-dits, les malentendus, la complexité de la vie pour une femme élevant quasiment seule ses enfants. L’attachement sans bornes d’un grand-père russe, Micha, sans qui la vie aurait eu un goût encore plus fort d’amertume…

La voyageuse de nuit ne m’a pas déçue, comme toujours avec Françoise Chandernagor. Le récit alterne entre première et troisième personne, permettant de révéler la complexité des sentiments qui animent les différentes jeunes femmes.

Poésie, humour grinçant, émotion, sont les ingrédients pour une recette littéraire réussie, un livre où même la fin vous interpelle…

La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier

jeune fille à la perleAyant d’abord vu le film « La jeune fille à la perle » sorti en 2004 en France, je m’étais promise de lire un jour le livre dont il est tiré. En général, j’aime bien faire l’inverse, même si je suis souvent déçue par l’adaptation cinématographique d’un roman, à quelques rares exceptions près.

Au dix-septième siècle, à Delft, Griet, une toute jeune fille de seize ans, est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer.

La jeune femme entre alors dans l’univers austère d’une famille hollandaise. Elle se retrouve désormais dans le « Coin des papistes » ce qui n’est guère aisé pour elle, qui est protestante.

Griet devient alors une « servante » avec toutes les rudes tâches ménagères qui lui incombent. Elle s’occupe aussi des six enfants de Vermeer, et tente de s’accommoder des humeurs et jalousies des autres femmes de la maison, à savoir la femme du peintre, la belle-mère et la gouvernante. L’une des petites filles, Cornelia, qui déteste la jeune fille, lui donne du fil à retordre, et fera tout pour lui nuire.

Mais pour Griet, c’est avant tout une belle rencontre avec un monde qu’elle ne connaît pas. Celui de la peinture, avec ses codes, ses mystères, qu’elle apprend peu à peu à découvrir, à apprécier, au point de se retrouver l’assistante du mystérieux et troublant peintre Vermeer. Une relation ambigüe s’installe peu à peu entre la jeune femme et l’artiste. Relation qui, malheureusement, va causer la perte de Griet au sein de la maison.

C’est un monde fascinant dans lequel nous invite l’auteur, Tracy Chevalier. Son roman, qui est écrit à la première personne, nous fait ressentir à merveille, les émotions, les peurs, les désirs d’une jeune femme, qui se rend bien compte de sa condition de servante et qui en souffre.

C’est aussi l’occasion de pénétrer dans l’univers d’un peintre de cette époque, avec ses règles précises, mais aussi ses doutes constants.

Un roman peut-être aussi beau qu’un tableau…

La Perle du Sud par Linda Holeman

perle du sudAcheté un peu par hasard, ce livre m’a finalement bien plu, car il offre un agréable moment de lecture.

En 1930, une jeune américaine, avec qui la vie n’a pas été jusque là très tendre, part pour Marrakech. Sidonie veut retrouver Étienne, son amant, qui s’est enfui dans sa ville natale, à l’annonce de la grossesse de sa petite amie.

La jeune femme se retrouve dans une ville aussi fascinante que surprenante.

Puis elle va faire la connaissance de la sœur du jeune homme, Manon, une femme sournoise et manipulatrice, qui va lui mener la vie dure.

Sidonie se débat dans un monde mystérieux et coloré, pour tenter de découvrir quel  terrible secret de famille cachent le frère et la sœur.

L’histoire se révèle être finalement la quête initiatique d’une femme au cœur de l’Orient, avec de belles descriptions et de beaux sentiments.

Un roman qui invite au voyage…

Le premier pas de Marie-Laure Bigand

premier pasAprès un divorce, Irène, la quarantaine, vit avec sa fille Solenne. En plein conflit, mère et fille se séparent le temps d’un été avant de prendre une décision qui changerait leur quotidien… Irène, désemparée et plus seule que jamais, éprouve le besoin de retrouver son amie d’enfance, Patricia, perdue de vue depuis vingt ans ! Réussiront-elles à renouer avec ce lien si particulier qui les unissait alors ? Le passé les aidera-t-il à prendre le pas sur leur destin ? Est-il possible de refaire le chemin à l’envers sans se perdre en cours de route ? 

Il se dégage de ce roman une atmosphère particulière, qui vous enveloppe d’un manteau d’émotions, jusqu’aux dernières pages tournées.
Les personnages, plus vrais que nature, nous entraînent dans leur sillage, à la recherche d’eux-mêmes.
Une quête de vie, une quête d’aujourd’hui avec ses désillusions, ses peines, mais aussi ses joies, sans lesquelles, tout premier pas ne peut se faire.
Une belle leçon d’humanité, car parfois, sans même le vouloir, notre regard sur l’autre, peut faire mal, si mal…
Marie-Laure Bigand nous tient par la main jusqu’au bout du chemin, nous offrant cette sensibilité à fleur de mots, qui fait de ce livre un grand et beau roman, de ceux que l’on n’oublie pas, que l’on ne veut surtout pas oublier…

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