écriture

Pourquoi écrire ?

Question récurrente que l’on vient de me poser à nouveau, à laquelle je réponds : « Pourquoi jouer au foot, regarder la télé ou faire les magasins ? »

Écrire c’est un besoin, une envie de s’évader, une envie de créer. Écrire ne s’explique pas vraiment, on écrit… point. Sur un bout de feuille, une page arrachée, ou devant un écran d’ordinateur. Peut-être pour rien, peut-être à jamais pour soi. Mais on écrit !

Malgré les sourires en coin, les petites moqueries qui se veulent sans conséquences, mais qui nous transpercent le cœur !

Écrire ce n’est pas se perdre dans un couloir sans fin, même si quelquefois il y fait bien sombre. C’est dans ces moments-là justement, que l’écriture nous aide, nous porte, jusqu’à nous raccrocher à la vie.

La vie, qui nous nourrit, nous abreuve de milliers de petites anecdotes, l’essence même de nos personnages. Ces êtres de papier, qui ne demandent qu’à s’évader de notre esprit. Construire un autre monde pour essayer de comprendre le nôtre.

Écrire c’est donner un peu et tant de soi. Offrir un petit bout de notre âme sans fausse pudeur, sans mots pompeux.

Quelquefois, lorsque ces mots sont trop lourds à porter, lorsque l’avenir nous semble sans espoir, lorsqu’une multitude de questions s’emparent de notre esprit, s’y accrochant comme l’algue sur le rocher, alors on se demande s’il est vain de continuer. Si le chemin ne mène qu’à une impasse, nous enfermant dans une solitude qui nous pèse. Celle que l’on ressent au milieu de ces êtres, qui ne nous comprennent pas ou qui ne veulent pas nous comprendre…

Heureusement, un jour ou l’autre, il y a toujours une personne pour nous tendre la main, nous offrant son âme sans conditions. Il faut s’y accrocher comme l’enfant tient la main de sa mère pour traverser cette grande route de la vie.

Et les mots reviennent, emportés par une vague qui s’échoue sur le rivage. Il ne reste plus qu’à les ramasser et les mettre bout à bout, tels des coquillages, que l’on garde pour faire un collier.

Un collier de mots dont on n’ose se parer, mais qui reste au fond du tiroir, attendant le jour où quelqu’un voudra bien le porter.

Et même si ce jour n’arrive jamais, il y aura toujours… le plaisir d’écrire.

L.L.H